mardi 5 septembre 2017

Chronique du blog Masque du temps


« Un premier tome captivant, mystérieux et original. »

3 enfants, 3 destins hors normes. 

La Terre est au bord de la destruction, des hordes d’affamés se précipitent pour passer une des portes menant vers un des Six mondes. Six mondes inconnus et mystérieux qui mènent à un voyage sans retour. Des mondes où les êtres humains trouveront un nouveau refuge et où la faim ne guettera plus contrairement à la Terre.
Alors que le monde sombre petit à petit dans l’apocalypse, trois enfants recherchent la vérité, sur leurs origines et sur leur destin. Ces trois enfants sont Tupà, Ekian et Ashoka.

Tupà, 15 ans, a grandi parmi les Guarani à la frontière du Paraguay, du Brésil et de l’Argentine. Devenu passeur entre les frontières, il est tiraillé entre la vie urbaine et la forêt où il a grandi. Bientôt il devra faire un choix, car la Terre se meurt. 

Notre Terre se meurt, Tupà. Le temps est venu d’en trouver une nouvelle.

Ekian, 13 ans, se trouve loin de l’Himalaya, lieu où elle a grandi. A la recherche ses origines, la jeune fille veut rejoindre le désert Saharien dans l’espoir de trouver la piste de sa famille et de son peuple.

Longtemps Ekian s’était souvenue du désert. De ce sanctuaire de sable, immensité jadis sous-marine, dont le magnétisme éclipsait encore parfois dans son imaginaire toute autre lumière, tout autre féerie ; de ce grand cirque volcanique, immergé dans les dunes, où chaque soir les montagnes de sable se couchaient sur les montagnes de granit.

Ashoka, 7 ans, vit à Varanasi, en Inde, près de Gange. Le petit garçon est le « porte-bonheur » du Roi. Cet homme obèse et sans moralité aime l’argent et la nourriture.
Malheureusement le Roi est le gardien de la « Flamme sacrée ». Cette Flamme brûle depuis 3500 ans, sans interruptions, et sert aux rites de crémations. Les vivants se bousculent aux portes du Roi afin de brûler les défunts, de plus en plus nombreux, selon les rites traditionnels. Alors que les affamés se regroupent à Varanasi dans l’espoir de passer une des portes, le Roi empoche l’argent des familles souhaitant laisser partir leurs proches en paix.
Chaque jour, Ashoka fuit donc le Roi pour trouver refuge à l’Akhara, arène où a lieu l’entrainement des lutteurs. Mais Ashoka est aussi un « porteur de flamme », un acteur dans le commerce de la crémation du Roi.

De la flamme sacrée, le bûcher prit feu. Lentement, par le bas, et puis de plus en plus vite, de plus en plus haut, les flammes grignotèrent les branches jusqu’à atteindre, puissantes, dévorantes, le linceul blanc. Les hommes entamèrent des chants, l’enfant avait accompli sa tâche : pour lui, il était temps de s’éclipser.

Entre désirs et moralités, nos trois protagonistes vont devoir faire des choix. Des choix qui pourraient changer le sort de l’humanité. Entre légendes et réalité brute, ce premier tome nous offre un monde post-apocalyptique qui fait froid dans le dos et pourtant qui tellement beau dans ses derniers instants. 

Effrayant. Car les affamés, des zombies qui étaient humains jadis, se précipitent vers les trois portes menant aux Six Mondes. L’être humain est décrit dans sa plus hideuse réalité, celle de la faim et du désespoir. Alors que beaucoup d’êtres meurent vivants, d’autres ont choisi de profiter de cette fin du monde pour s’enrichir. Par exemple, le Roi, personnage cruel et avide ne sert que ses intérêts.

Captivant. Des légendes intenses, envoûtantes, nous sont délivrées tout au long du livre. Des légendes anciennes, basé sur des mythes réels. J’ai adoré découvrir ces légendes perdues dans le désert, ces mythes vieux de milliers d’années qui prennent un nouveau sens. 

Ce premier tome de La sublime communauté est complètement immersif. L’écriture est assez descriptive et pourtant j’ai totalement accrochée, alors que d’habitude j’ai souvent du mal avec les descriptions à rallonge. Je me suis laissée embarquer dans l’histoire de ces trois êtres normaux en apparence et j’ai plongée avec délice dans le récit jusqu’à ne plus pouvoir lâcher les pages. L’écriture et l’histoire m’ont totalement séduites de bout en bout, j’ai trouvé que le mélange de Fantastique et de dystopie étaient mêlés de manière habile. Aussi j’ai été subjuguée par le voyage de nos trois personnages, par les paysages rencontrés, par leurs destins si particuliers. Et ce malgré le nombre de questions importantes non résolues. Au final, j’ai totalement accroché à ce flou, ce mystère dans lequel Emmanuelle Han nous plonge dans ce premier tome, épilogue de la saga, et je suis pressée d’en découvrir la suite.


La sublime communauté fut une excellente lecture. Une Terre qui se meurt, les êtres humains sont au bord de l’extinction, le pire côtoie le meilleur. Alors que l’espoir est mince pour la survie de l’humanité, que le terme destin prend un nouveau sens, des histoires s’entremêlent petit à petit pour donner corps au roman.
Si beaucoup de mystères restent non résolus dans ce premier tome, La sublime communauté fut une excellente lecture. Ce premier tome est très bon prologue à une saga qui risque d’être prometteuse. Bref, je signe pour la suite directement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire